Le cahier est le véritable outil de travail. Chaque enfant en possède un, puis plusieurs.

Au jardin d’enfants (classes de maternelles), la classe possède un cahier où s’inscrivent les traces d’événements qui ont ponctué la vie du groupe : dessins, photos, souvenirs et dont la " relecture " fréquente fixe la chronologie des faits vécus. Mais le véritable "cahier" de la classe est le mur, nu le jour de la rentrée scolaire et qui va petit à petit devenir le support de panneaux réalisés par les enfants après une activité d’observation ou de mesure, de calendriers, de tableaux des charges, de dessins, de peintures, de tout ce qui constitue l’expression graphique du travail réalisé.

À l'école primaire, le mur reste le support essentiel des références du groupe. Tout ce qui y est petit à petit affiché a un sens collectif, une raison d’être et est régulièrement utilisé.

Plus l’enfant grandit, plus le cahier est le reflet d’un travail personnel. Il apprend à y organiser sa réalisation, l’illustre de dessins et de documents. À mesure qu’il maîtrise l’écriture, il y consigne des traces qui constituent autant de références. La prise de notes s’exerce progressivement.
Le cahier est souvent compulsé, complété, utilisé. Il contient tout ce qui permet à l’enfant de retourner à ses sources. C’est son instrument de travail, c’est là qu’il étudie, revoit et fixe.


Le cahier est structuré de manière à faire apparaître la cohérence des acquisitions et la distinction entre les activités liées au centre d’intérêt et celles liées à l’actualité.
Il est donc supervisé, ce qui est une lourde tâche pour le professeur. Ce qui explique les éventuelles synthèses dactylographiées (chez les grands), assurant une information cohérente et de bonne qualité pour tous.
À charge de l'enfant de se l'approprier par les moyens dont il a été question ci-dessus.

Dans le cahier, on peut aussi trouver des documents apportés, le plus souvent, directement par le professeur sous forme de photocopies ; articles glanés au fil des lectures préparatoires à un cours, extraits de livres récents, ...

La pratique de la recherche met en lumière l'usage qu'on peut faire des manuels scolaires et des livres de références. Cette pratique n'interdit pas, au contraire, que les enfants disposent de manuels. En effet, la présentation pédagogique y est souvent plus accessible que dans les encyclopédies ou dans les ouvrages spécialisés que l'on trouve dans les bibliothèques et les élèves y comprennent plus facilement l'information. L'important est la multiplicité des documents, la possibilité de les comparer et de les confronter. Le livre est donc bien essentiel.