« Il n’est pas possible d’imaginer un être vivant dont la nature biologique n’influe pas sur le côté mental. C’est pourquoi notre base doit être bio-psychique ; de plus elle sera dynamique, c’est-à-dire que nous considérer l’enfant en activité, à tenir compte de ce qu’il est à chaque moment. Cela permet de mieux le comprendre et d’agir en conséquence »
Ovide Decroly 1931 Congrès Education Nouvelle Calais
Notre base est donc bien l’activité du corps, des sens, des mains, du mouvement qui permet à chacun de s’exprimer pleinement. Aussi insistons-nous pour que nos enfants puissent exercer le plus souvent possible des activités physiques, en sports, en ateliers,…
Notre but essentiel étant ici aussi d’éveiller leur intérêt et de développer au maximum toutes leurs facultés physiques, intellectuelles, sociales
Comme décrit dans notre projet pédagogique, le développement physique de chaque enfant, avec entre autres l’éducation physique et le sport font partie intégrante de notre mission d’éducation à l’école.
En effet, tout ce qu'influence le comportement et la personnalité est éducation. L'éducation physique et le sport, en favorisant le développement des aptitudes de l'enfant, constitue la base même de l'éducation, une véritable école de la vie sociale. A la dualité corps-esprit, il paraît préférable de substituer les principes d'unité et de parité. Il est souhaitable que l'enfant puisse acquérir la conscience de son corps et de l'unité psychophysique de son être, car l'apprentissage physique n'est pas seulement activité physique mais aussi connaissance.
Le rôle et l'importance du sport à l'école sont également placés dans la perspective d'une éducation permanente.
L'activité physique et sportive n'est pas une fin en soi; elle doit être pratiquée et utilisée à la fois
- comme un moyen d'épanouissement de l'enfant,
- un instrument d'éducation : apprendre à se dépasser, à savoir perdre ;
- un moyen d'émancipation,
- une méthode de socialisation et d'intégration,
- tout comme un moyen d’intégrer par le corps les apprentissages de la classe. On comprend mieux le corps humain en « sentant » le travail de ses muscles dans une activité physique bien ciblée, on comprend mieux le principe des leviers quand on apprend à lever des masses, on intègre mieux une distance de 1000 m = 1km quand on la court en un certain temps, on perçoit mieux les notions de moyenne, médiane et amplitude, voire écart-type quand on compare des performances sportives réellement accomplies dans un groupe où l’on vit au quotidien …
Le rôle de l'éducation physique et sportive est abordé dans une triple perspective:
- permettre le développement le plus harmonieux de chaque enfant,
- développer des compétences liées au sport et à l’éducation physique, et
- inciter le futur adulte à pratiquer « naturellement » des activités physiques et sportives, une hygiène de vie
Depuis 2005, l’école a rejoint un programme « Doublement des heures d’éducation physique » ou EP² initié par la Communauté Française et qui consiste à placer dans l’horaire des enfants de 3ème, 4ème , 5ème et 6ème primaires le double d’heures d’activités physique, à savoir 4 périodes par semaine
Psychomotricité globale et relationnelle
Pourquoi ?
L’objectif de la psychomotricité globale et relationnelle est d’offrir à l’enfant un espace et un moment privilégié où se dire, s’exprimer corporellement, se mettre en jeu au travers de sa dynamique psychomotrice. Par sa façon d’investir l’espace, les objets, les autres, l’enfant se raconte.
Le rôle du psychomotricien consiste à mettre en place un cadre sécurisant sur les plans matériel et affectif : une salle riche en possibilités d’expérimentations (sauter, grimper, tourner, balancer, glisser, rebondir, se cacher, construire/détruire…), un adulte garant de la sécurité physique et psychique, un lien de confiance établi avec chacun.
Ses interventions ont pour objectif de favoriser le plaisir sensori-moteur, d’ouvrir à la socialisation et d’élargir l’accès au jeu symbolique.
Comment ?
A leur entrée dans la salle, les enfants s’asseyent en cercle. Chacun dit son prénom et est salué individuellement.
Les règles fondamentales sont rappelées : « Ici, on prend soin de son corps et de celui des autres, on ne fait pas mal ».
Ensuite, les enfants jouent librement, sans aucune autre consigne.
J’interviens durant le jeu
- en favorisant les expériences motrices, la conscience corporelle…
- en reconnaissant chacun dans ce qu’il fait, dans le respect de son rythme
- en proposant des jeux de centrage, d’affermissement…
- en aidant à l’autonomie dans la gestion des objets, des espaces, des conflits…
- en favorisant la créativité dans le jeu symbolique
- et bien d’autres choses encore !
La musique annonce la fin des jeux.
Les enfants se rassemblent et sont invités à raconter un moment marquant de leur séance. Ce temps de représentation permet de mettre à distance les émotions (parfois fortes) qui viennent d’être vécues et de repartir calmement vers la classe.